dimanche 30 septembre 2012

Singapourien!

Mon nouvel iphone me donne des ailes... Oui je sais c'est mal... Faire autant partie de la société de consommation, au point de faire avec ses enfants trois heures d'attente, le jour du lancement au stand de Singtel à Marina Bay (on a un triple comble consumériste dans cette phrase)... C'est mal... mais j'ai enfin un téléphone qui marche, je veux dire par là que je peux enfin reprendre des photos, pour toi, public chéri. Et d'ailleurs, vous irez jetez un coup d'oeil sur flickr, parce que... qu'est-ce qu'on s'amuse!!!

Donc, voilà, avec ce nouvel outil, j'peux même écouter la musique (wouahou)... et l'autre jour en rentrant du métro, je me suis mis Jean Jacques Goldman dans les écouteurs (oui je sais y'a sacrilège à écouter du Goldman sur un tel appareil, mais que voulez-vous, on ne se refait pas et moi ça me fait toujours de l'effet!). Et lorsque "Long Is The Road (Américain)" est passé dans mes oreilles, ce matin là, j'avais envie de crier "Singapourien"...

ça donnerait quelque chose comme ça:

"Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de jungle, de béton et de verre
Là où entre les croix et les multiples prières
Les dieux de partout ont envahies ces terres

Dans sa belle delsey, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses diplômes, sa rude jeunesse,
Et tout contre sa peau, comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour Singapour

But Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road

Sur des CTE et PIE, l'ombre des créateurs du Baume du Tigre,
Combien de western, chinois, thaïlandais, philippins, malaysiens, indiens, pour un Raffles ou un Lee Kuan Yew
Brûler son Amex pour être un homme
Quand chaque espoir se décline en dollars

Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
De l'indépendance jusqu'aux trois tours du Marina Bay Sands
Dans chaque auntie se cache une chercheuse d'or

Singapourien..."

Bref, pour ceux qui m'auront lâché en cours de route, un rapide résumé: j'ai un iphone 5 et je suis heureuse!



lundi 17 septembre 2012

"Jeunes de France, barrez-vous..."

Cet article publié par Libé, écrit par Mouloud Achour (journaliste), Mokless (rappeur) et Felix Marquardt (fondateurs des dîners de l'Atlantique et des Submerging Times Dinners), fait écho à une réflexion sur le groupe facebook (parfois futile, souvent utile), que je suis au quotidien (Singapour Nanas): Comment vous vivez le fait de quitter le navire (Ne m'appelez plus jamais France!!!)? De faire "profiter" d'autres que le pays qui vous a "offert" votre éducation (quand c'est par choix évidemment!)? " écrivait Sandra...

Longue question existentielle...

Et qui pourtant résume parfaitement la sensation que j'ai eu en revenant en France cet été.
France, je t'aime... J'aime ton côté rebelle, jamais soumise, j'aime ton amour pour la qualité: petit magasin, petits producteurs, petits créateurs... On mange bien, on aime le beau, on aime le bon. France j'aime tes paysages divers et certainement parmi les plus beaux du monde (il m'en reste une bonne tripotée à voir pour oser la comparaison totale)... J'aime ta vie artistique et culturelle variée et qui reste une référence mondiale.

Mais France, je suis contente de m'enrichir d'ailleurs... contente de quitter le paysage dépressif dans tous les sens du terme: une économie sans espoir, une vie où on se demande souvent de quoi sera fait demain, quelque soit sa situation (aisée ou pas)...

Nous sommes partis pourquoi? D'abord parceque le cadre professionnel pour Arnaud en France devenait étriqué (pour moi, fonctionnaire, c'est le contraire... j'étais vouée à ne travailler qu'en France). Mais surtout envie, comme le dit si bien l'article, de s'enrichir d'autres expériences, d'autres visions, d'autres cultures. S'enrichir soi, pour revenir (on reviendra bien un jour), et enrichir à notre tour...
Partir, pour nous offrir, et offrir à nos enfants, une sensation extraordinaire: celle que tout est possible.
Partir, pour voir que d'autres vivent autrement.
Partir, pour vivre dans un endroit du monde qui est en train d'exploser et de vivre ses 30 glorieuses... Partir, pour mieux être citoyen de France, citoyen européen, et citoyen du Monde...
Partir, pour oser sortir de son quotidien, s'écouter soi et peut-être créer quelque chose (on en reparlera plus tard!)
Partir, et entendre de la partir de ma moyenne poulette dans l'avion du retour (Paris-Singapour) "Maman, c'était les plus belles vacances de ma vie, j'ai hâte de revenir à la maison" (bon en atterrissant à Paris, elle avait aussi dit que maintenant qu'elle avait remis les pieds en France, elle ne repartait plus!)

Pourtant partir n'est pas si simple... il y a eu nos coups de mou, nos doutes, nos haines pour certaines politiques qui nous paraissent injustes, médiévales, voir insupportables... Mais c'est aussi prendre de la distance par rapport à nos sentiments, nos envies, nos idées politiques ou économiques, et mieux comprendre les enjeux... Il y a eu les angoisses de miss Salomé: où sont mes jouets, mes amis est-ce qu'ils vont m'oublier? Une année où elle a été triste (et surtout pénible!)... Il y a nos angoisses (mince, on a toujours pas réussi à économiser pour notre retraite pour laquelle on ne cotise plus...)

On a aussi pris du temps avant de prendre cette décision qui nous trottait dans l'esprit depuis des années: quitter ses proches (famille, amis...) n'est pas si facile: on sait qu'on se verra certainement moins, qu'on ne sera peut-être pas là sur les moments forts, et que certains liens finiront par se détendre... On se rassure en créant des liens quotidiens différents: le blog, facebook, flickr... Transmettre notre quotidien pour avoir finalement l'impression de n'être pas si loin, de continuer à être avec vous... car c'est justement dans l'infime du quotidien que les liens se soudent, et ne disparaissent pas... (vous l'aurez compris, ça a l'air de rien un petit mail, un commentaire après une de nos publications: ça nous fait un plaisir fou!)

Alors oui, on est heureux, et on aime notre nouvelle ville (pays?), en même temps... que ce soit à Issy-les-Moul', Angoulême, Belfort, Andernos, Bordeaux, Paris j'ai toujours réussi à aimer ce qu'on a fait avec les moyens/contraintes que nous avions à chacune de ces périodes...
Je suis d'ici et de là, de partout en France, mais aussi, aujourd'hui, il y a un peu d'Asie qui coule en moi... et c'est chouette...

Oui Laure, oui Myriam, oui César, comme vous nous le dites à chaque fois que l'on vous voit: on a fait le bon choix!

Oui, on fait des voyages extraordinaires sur nos 15 jours de vacances par an (Bali, la Thaïlande, la Malaisie et ses spots de plongée...), on vous fait rêver avec nos plages de sable blanc et nos palmiers, on parle de nos sorties nocturnes... Oui, mais,... on ne vous dit pas que nous pensons à nos anciennes 5 semaines de congés (et je ne parle pas de mes RTT), et quand on voit vos photos sous la neige, ou du feu dans la cheminée, on a un petit pincement là (c'est vrai c'est l'hiver... c'était chouette le ski au Ballon d'Alsace, tu te souviens?), quand on voit vos photos des coins qu'on aime: un paysage de montagne, une ruelle bordelaise, une marée basse sur le bassin, une jolie forêt franc-comtoise, et bien nous vous envions au moins autant que vous nous enviez... L'herbe est toujours plus verte ailleurs! Ou plutôt, heureusement la France nous fait toujours rêver! Et puis, vous nous manquez (bon sang personne n'a encore prévu de venir sur les mois à venir: mais que faîtes-vous????)...

La Malaisie...


Bref, jeunes, moins jeunes... goûtez à ailleurs! Rémy, si tu nous entends, on t'attend :)


L'article:

http://www.liberation.fr/societe/2012/09/03/jeunes-de-france-votre-salut-est-ailleurs-barrez-vous_843642
Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur les phases (de bonheur - de déprimes et de bonheur qu'on vit en tant qu'expatrié):
http://www.expatsingapore.com/content/view/1169/86/

et pour vous donner la pêche!


dimanche 16 septembre 2012

Discipline à la singapourienne

Hier soir nous avons festoyé et je m'apprêtais à faire un article sur le sujet ce matin avec de nouvelles idées de sorties... Mais ce matin, vers 10h30, lorsque les enfants se sont levés (je les aime quand ils dorment quand on est sorti trop tard la veille), je suis descendue la "tête dans le pâté" au supermarché (qui je le rappelle est au sous-sol de mon immeuble ... le bonheur) pour aller chercher une brique de lait.
A la caisse le "Sunday" affiche une "Une" aguicheuse: "Hair-Cut Punishment. Was mum's reaction unreasonable?" (Coupe de cheveux punitive. La réaction de la mère était elle excessive?)

Bon alors.... devant tant de mystère (qu'est-ce une coupe de cheveux punitive?), j'ai acheté le journal (pour la première fois depuis que je suis à Singapour) et du coup le récit extraordinaire de notre soirée pas raisonnable, sera pour demain!

Je dédicace cet article à tous nos amis profs, à ma môman institutrice, et à Myriam et César :)

Je vous avez parlé de l'école singapourienne, et je vous avez expliqué pourquoi nous n'avions pas fait ce choix (ici et ici), mais vous trouverez aussi des articles très justes vous disant aussi que c'est un choix qui se fait (lire cet article d'une autre blogueuse!).

Donc, amis profs, instits désespérés, devant les enfants qui arrivent une fois de plus débraillés (comprendre avec les cheveux un peu longs), ou juste ceux qui n'écoutent pas, munissez-vous d'une superbe paire de ciseaux et.... coupez-leur les cheveux !!!!

Le fait:
Un enfant de 12 ans, dyslexique et pas mal tête en l'air, avait les cheveux un peu trop long et son prof qui ne pouvait pas l'encadrer l'avait prévenu que pour le méga-examen d'entrée en 6ème, il fallait qu'il soit plus présentable. Après x rappels, qui ne sont jamais remontés jusqu'aux parents, le jour de l'oral, le professeur est arrivé avec une paire de ciseaux et lui a coupé les cheveux.
Fait loin d'être isolé, quelques pages plus loin, une autre mère raconte la détresse de sa fille de 14 ans qui a aussi subi une coupe de cheveux punitive....
Il y a eu plainte, mais surtout c'est monté jusqu'au ministère (comme quoi il n'y a pas que le Roi Arthur de Kaamelott qui a des âneries à écouter) pour savoir si c'est la faute du professeur ou de parents laxistes (Pour reprendre la célèbre phrase de mon Hélène: "les parents font ce qu'ils peuvent et c'est déjà pas mal")

5 pages (les 5 premières pasges) sont consacrés à ce scandale dans le sunday du 16 septembre! Tout d'abord un magnifique avant-propos écrit par un anglais qui rappelle que la moindre des courtoisies dans ce genre d'affaire est de communiquer (tu m'étonnes!). Une page entière où la mère explique qu'elle ne cherche pas à excuser son fils, mais que si le professeur lui avait téléphoné les ciseaux à la main avant de couper les cheveux, elle aurait certainement dit oui (?! Ami professeur, devient coiffeur!). Une autre page où une maman, elle même professeur et maîtresse de discipline (non ami déviant, ce ne sont des pratiques offertes qu'aux enfants), trouve que la punition infligée à sa fille de 14 ans a été dramatique pour l'enfant en phase d'adolescence... et une autre page entière intitulée "No excuses. Boy, you deserve it!"(pas d'excuses petit con mon garçon, tu le mérites), narrant l'histoire d'un garçon de 13 ans qui avait désobeï aux règles de l'école avec cette magnifique phrase du père qui dit "avoir senti que c'était important pour les professeurs de rester fermes".
Enfin, la dernière page est consacré aux conseils pour les parents "Couper les cheveux, avant ou pendant l'exam'?" (annotation d'une mère indignée: leur couper les cheveux pendants l'examen peut affecter leur humeur - ah oui????- donc il vaut mieux le faire avant!) , "pourquoi autant?" (il faudrait favoriser une relation plus sincère avec les professeurs en offrant des fleurs et des gateaux fait-maison pour les remercier, plutôt que des voyages, de l'électroménager, des dîners aux restos...), "gifler c'est mal" (il vaut mieux couper les cheveux que donner une gifle), "ne pas se moquer" (rire du niveau de ses élèves n'est pas mieux non plus) mais "don't let kids get away with excuses" (ne pas laisser les enfants s'en sortir avec des excuses" avec le témoignage d'un professeur ayant utilisé "l'ultime punition scolaire" à savoir la coupe de cheveux punitive!!! et qu'il a rencontré des années plus tard un des élèves punis ainsi, qui, marié, avec des enfants, et une bonne situation professionnelle, l'aurait remercié de l'avoir puni. "Pour moi, ce qui est important dans la punition c'est la raison derrière elle, et la manière de le faire, ainsi que le moment où elle est infligée" de manière à aider les étudiants à explorer leur vrai potentiel, et devenir des bons pères/mères de familles et de bons citoyens...

Je ne vais pas vous traduire l'ensemble des 5 pages mais je retiens que pour punir un enfant, il vaut mieux lui couper les cheveux que lui donner une fessée ou de recopier le réglement intérieur (ah j'en ai copié des réglements intérieurs!)... Visiblement, ici on ne pratique pas l'heure de colle (remarque ils sont collés en "tuition" tous les soirs jusqu'à 21h).
Plus largement, la punition qui humilie semble être une pratique courante dans la scolarité singapourienne, jusqu'à la fac où pour punir un élève on peut lui demander d'être présents à tous les cours et TD mais qu'aucune de ses participations ne sera prise en compte (le bonnet d'âne version singapourienne). On ne parlera pas ici de l'inquiétude des autorités pour leur taux de suicide des jeunes ou pour le manque d'autonomie de leurs élèves (peut être un jour quand j'aurais plus d'éléments!)

Je dis semble car en même temps, mes enfants sont dans le système français et donc je parle quelque part de quelque chose que je ne connais pas. Pour nos amis expatriés à Singapour et qui se posent la question du choix de l'école, là aussi, je vous incite à lire l'article que je cite plus haut qui contre-balancera peut-être cette image négative transmise par un fait divers et donc pas spécialement représentatif!

Cela dit, en France les grands titres des journaux sont plutôt dans le sens inverses: des professeurs dépourvus de moyens de se faire respecter lorsqu'un élève dépasse les bornes des limites....
Donc, visiblement, avant de faire un acte désespéré, munissez-vous d'une bonne paire de ciseaux!

(et soyez assurés de tout notre soutien....)


Impressions sur la première semaine d'école

(tiré du cahier d'écriture de Lou que je devais signer ce week-end)

C'est une superbe rentrée. La première semaine d'école a passé très vite. J'ai beaucoup aimé le mandarin et le sport. Nous avons travaillé sur plusieurs nouvelles choses. J'ai beaucoup aimé le français et les maths. Je trouve mon professeur très gentille. J'aime beaucoup cette rentrée car je me suis faite de nouvelles amies et j'ai retrouvé mes anciennes amies.


jeudi 13 septembre 2012

On a testé la piscine municipale!

Comme je l'expliquais au dernier épisode (oui lecteur, je te devines fidèle et impatient de lire mes nouvelles aventures), nous n'avons plus de piscine...
Enfer et damnation doivent s'écrier ceux qui connaissent le climat singapourien...
Meuh non.... on est tout un tas comme ça, et même des gens bien (si, si!), qui ont des jolies maisons, et pas de piscines... ça arrive... Puis, si on regarde bien, même si c'est l'été toute l'année chez nous, et même si les marmots aiment la piscine... faut bien l'avouer... on ne les y emmène pas tous les jours (car honnêtement on préfère bronzer en lisant un bon bouquin que jouer à la maman tortue en traversant la piscine... une fois... deux fois... cent fois...) et perso, je passe tellement de temps entre 16h et 20h sur les devoirs, la douche et le repas, que la fenêtre disponible pour se baigner est courte, voire inexistante.
Les HDB de Bishan
Et... argument non négligeable, une bonne partie des habitants ici vivent en HDB et sans piscine, et... survivent! Et pourquoi? Parcequ'ils vont à la piscine municipale. En général, dans les grosses zones de HDB, il y a toujours un complexe sportif et une piscine.

Le complexe sportif de Bishan


En allant à la piscine municipale, je pensais à Cécile, mon amie de toujours, avec qui on a partagé notre passion du plouf dès nos premières années d'étudiantes à Paris. Faut dire qu'à l'époque nous avions une carte illimitée d'accès pour 99 francs par trimestre. Nous avions notre cartographie des meilleures piscines...

Recommençons le travail ici!


Le Bishan Swimming Complexe et son entrée qui pourrait être celle d'un funérarium, se situe à une station de métro de chez moi, 20 minutes à pieds, donc une distance tout à fait raisonnable.
Question prix d'entrée ça défie toute concurrence -  même si Sacha (enfant de plus d'un an) a payé son entrée - : 0,50$ par enfant, 1$ par adulte
Côté équipement, rien de luxueux, ni de charmant, mais 3 bassins:
- un de nage (50m de long, des lignes, ça nage, ça nage!)

- un bain de 40 cm de profondeur, malheureusement en plein soleil, l'eau est donc très chaude (à vue de nez plus de 30 degrés). C'est pas non plus une pataugeoire, le bassin est très grand.
- un bassin d'apprentissage: 1m de profondeur et on peut y batifoler avec les enfants. Là aussi, on ne se gêne pas, même s'il y a des cours.

Bref, tout à fait correct, et les enfants ont été ravis.

Les vestiaires sont anciens, et pas très glorieux (mais propres c'est le principal), malheureusement les garçons de plus de 6 ans ne peuvent pas accompagner leur maman dedans (et quand je vois comment parfois Salomé peine à enfiler ne serait-ce que sa culotte, je me dis que ça doit être la même chose chez les garçons, non?).
On ne peut déjeuner hors du bassin, mais au centre des trois bassins, il y a un lieu avec des tables pour manger, normalement pas son goûter, mais ce qui est servi par la cantine (on peut donc y passer la journée et déjeuner là). Cla dit, en tant que bonne française, j'ai pas fait attention au panneau, et j'ai sorti le goûter des enfants, personne n'a rien dit.
Les horaires d'ouverture sont archi-étendus de 6h30 du matin à 21h30 non-stop. Le bonheur!
La fréquentation est quasiment exclusivement singapourienne (il y avait une autre maman occidentale), et à partir de 17h la fréquentation devient assidue. L'avantage, c'est que vous baignez dans l'esprit local, celui dont je vous ai parfois parlé en apparté: la maid qui se baigne habillée des pieds à la tête, avec son short, et même une cagoule, les enfants qui prennent le cours de piscine avec un pyjama par dessus leur maillot (je suis preneuse de toute explication, j'avais opté pour l'option handicap majeur pour dépasser ses limites, mais est-ce réellement ça???), les étudiants qui bossent leur cours en regardant les autres nager.

Un site internet officiel répertorie l'ensemble des piscines municipales et visiblement, le top du top c'est celle de Sengkang avec 8 toboggans, des jacuzzis, une rivière à courant! Le tout pour approximativement les mêmes tarifs! Le seul inconvénient pour nous, c'est qu'il faudrait y aller en taxi... mais il nous faudra bien tester!


Sinon pour nous rafraîchir, il nous reste à installer des pompes dans notre fameux bassin à poisson , à noter les piscines de vos condos (non je ne suis pas interessée par une invitation à un barbecue... m'enfin si vous insistez...) afin de vérifier que celle de notre ancien condo est bien la plus chouette de tout Singapour, et surtout amortir notre super carte de zoo illimitée dans les trois parcs! Car, à Singapour, vous trouverez des jeux d'eau un peu partout: le zoo, le bird park, le science center (étonnant, hein?), Sentosa (le Port of Lost Wonder), et évidemment le célébrissime Wild Wild Wet.

Bon on ne vous a pas attendu, depuis notre retour nous avons déjà fait une visite du zoo, et une du safari de nuit... Sacha adore maintenant (on est dans la phase des bruits des animaux... et je ne peux m'empêcher de penser à Florence Foresti: d'ailleurs quel bruit elle fait la girafe?). Bref, il faudra aussi qu'on vous raconte, car il y a des nouvelles arrivées dans les zoos... et surtout le River Safari qui va ouvrir dans quelques mois! Un quatrième zoo!!!!!

A bientôt donc!

mardi 11 septembre 2012

Déménager à Singapour

Article sur la base d'un déménagement intra Singapour d'une famille de 3 adultes + 2 enfants.
Article à lire également pour les nouveaux arrivants (quelques conseils disséminés) et en fin d'article un lien vers le blog d'une nouvelle arrivante qui détaille le coût pour un déménagement Paris-Singapour à l'euro près... Utile!
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Ouh la c'est que j'en ai du retard (dans mes messages)
(J'enlève vite le doute qu'un 4ème marmot puisse mûrir - c'est bon on a donné, maintenant c'est à vous de faire votre National Duty et pour cela Mentos et Singapour ont pensé à vous
http://www.youtube.com/watch?v=8jxU89x78ac
Parenthèse fermée)

Bref, nous avons déménagé la semaine avant notre retour au bled (qui fut une aventure pour la super maman que je suis qui s'est tapé le vol seul avec ses monstres - ça et l'accouchement sans péridurale je pense que je deviens un héroïne des temps modernes!)

Donc, après 3 semaines de recherches intensives à éplucher toute l'offre de logements comprise entre 3500 et 4500$ entre 0 et 30 minutes de distance du boulot d'Arnaud... pfiou, rien que d'y penser j'en ai mal aux doigts (oui chercher sur internet la crème de la crème de l'annonce immobilière ça fait des ampoules!). Donc, après une visite avec l'agent immobilier de la boîte d'Arnaud où je suis allée en me disant que ça allait être encore une journée perdue vu les apparts qu'elle me proposait de visiter, eh bien finalement je me suis dit qu'elle n'avait pas tord! Elle m'a fait donc revenir aux sources et je me suis interessée à ce quartier bien local avec une forte concentration frenchie: c'est là où les D. nous avaient accueillis dans leur appart! A savoir, l'autre côté du réservoir (nature toujours présente), près du fameux Tree Top Walk et du non moins fameux Roti Prata House (notre première découverte culinaire singapourienne), à 5 minutes du Métro (là ça nous fait grave kieffer, car avant il fallait prendre le bus pour rejoindre le métro.... d'où notre surconsommation de taxis), et à 15 minutes en voiture de l'école des filles. Donc, Upper Thomson , Métro Marymount , c'est notre nouveau quartier!

Alors, oui, on aime être dans la ville: avoir le métro à nos pieds, une vie de quartier, plein de food court, un marché, un supermarché à notre sous-sol (la ménagère de moins de 50 ans qui sommeille en moi fond à ces mots), des magasins, des gens!
Ce qu'on aime moins (oui il y a toujours des concessions à faire quand on veut gagner d'un côté sans payer plus en loyer), c'est que nous sommes en Walk-Up (appartement).
Je m'explique: le walk-up ce n'est pas un HDB, ni un condo (voir mon article: http://pouletteslaventure.blogspot.sg/2012/06/rechercher-un-appart-singapour.html )

C'est un appartement...
Concrètement: pas de piscines, pas de parc de jeux, pas de parking, pas de salle de gym, ...
Nous avons perdu la jungle, réserve d'air frais et pur, pour une magnifique 2x2 voies (petite ruelle selon la norme singapourienne)
Mais... ce qui nous a fait craquer: sa superficie (170m2), sa terrasse couverte avec cuisine d'été de 50m2 (compris dans la surface que je viens de citer quand même), sur ladite terrasse un bassin à poisson que je rêve de reconvertir en jacuzzi (mais j'ai pas encore convaincu l'homme de faire une recherche en pompes et tuyaux de piscine, et bizarrement il pense que je peux pas trouver le matos... ami bricoleur, si tu rêves de nous faire un jacuzzi, nous t'offrons un séjour chez nous compris entre 2 semaines et 2 mois)











Revenons à nos moutons qui sont bien égarés... Comme nous louons un meublé, celui-là a vraiment retenu notre attention car il est meublé comme on aime (ou presque)... ça change tout!
L'appart est une tuerie il faut le dire, et après négociation comme des requins, nous l'avons eu à un prix convenable... (3600$ par mois)



Déménager ça a un coût, que l'on connaît en France. A Singapour, voilà à quoi il faut penser:
- D'abord il faut fixer la durée de son bail (1 ou 2 ans) sur lequel se cale la caution (1 ou 2 mois de loyer). On s'engage à Singapour, c'est pas des rigolos, donc nous optons pour un an ce qui nous permet d'éventuellement changer d'avis l'année prochaine et de redéménager (ou au proprio de nous virer). Par ailleurs, je n'ai pas vraiment confiance dans les propriétaires singapouriens et je préfère avoir la plus petite caution possible.
- Il faut payer les frais d'agence (gratuit au-delà de 4000$: c'est bien connu, on ne prête qu'aux riches): c'est 1/2 mois de loyer pour un an de bail (le double pour deux ans of course) + les 7% de GST (l'équivalent de notre TVA)
- Vous aurez également à payer les stamp fee (qui à côté des autres frais sont négligeables, aux alentours de 200$ de mémoire), c'est inévitable car c'est l'enregistrement officiel de votre bail (après vous pouvez toujours négocier que le propriétaire le prenne en charge: on avait obtenu gain de cause pour le renouvellement de 3 mois de notre bail avant la vente de l'appartement compte tenu du désagrément des visites incessantes)
- Pour votre ancien appartement, on exigera souvent d'un expat qu'il fasse un ménage professionnel (j'ai découvert que c'était exclusivement réservé aux expats!). Nous avons échappés à ça avec plein de tact et de négociation... Sinon, il faut compter entre 300 et 600$ votre ménage. Le point positif de ce genre de services c'est que si vous n'avez pas le temps, quelqu'un peut s'en charger pour vous, et c'est déjà pas mal! J'ai eu l'aide de Shali (mon ancienne part-time - femme de ménage pour les français) pour nettoyer l'appartement (80$ pour 4h)
- Vous allez devoir faire le déménagement de vos affaires. Pour cela, comme pour le nettoyage professionnel, vous pouvez demander des devis en ligne (Singapour sans internet et sms ne vit plus) grâce à movers-singapore.com
Pratique!
Je recommande chaudement les services de Stallion Movers qui ont été au top avec nous, et les moins chers...
Attention aux frais cachés (certains vous facturent s'ils doivent pousser leur chariot sur plus de 4m, si il y a des marches à monter y compris dans l'appartement, vous mettent des cautions sur les cartons, etc...), Stallion n'est pas de ceux-là...
Au final, cela nous a coûté 250$ + 50$ de pourboires largement mérités (oui là aussi nous avons négocié le devis comme des requins)
- vous pouvez amortir en vendant ce qui vous encombre, et de ce côté là je me suis lâchée, j'ai fait le vide. De plus, notre ancien propriétaire qui vendait l'appartement, nous avait vendu l'ensemble du mobilier et de l'électroménager/electronique pour 500$ (seule la télé nous interessait réellement). J'ai tout, tout, tout vendu d'occasion. Je dis tout, car jusqu'aux frises de papier peint qu'il nous avait laissé dans le cellier... Tout se vend, tout s'achète sur Craiglist, et evidemment sur les réseaux francophones, Au final j'ai revendu pour 580$ d'affaires. Pas de secrets, pour vendre vite, il faut vendre pas cher, pas cher.
- ensuite il s'agira de déplacer les factures d'énergie (eau/electricité/gaz sont géré par la même compagnie et cela se fait par téléphone ou par le web); d'internet/téléphonie (ça se fait en 1h en allant dans l'agence concernée); de banques (par le site internet). Le tout gratuit et facile...

Déménager c'est donc facile...
Après je vais pas dire que je ne m'en suis pas sortie épuisée...
3 semaines de recherches d'appart, Arnaud qui part le jour de la signature pour 15 jours au Canada, et qui revient... le jour du déménagement... Faire les cartons, revendre tout, se transformer en central téléphonique pour ça, puis arriver dans l'appart' que les proprios avaient omis de nettoyer (car ils l'ont vendu en même temps, nous ne connaissons pas encore le nouveau proprio), et ensuite nous partions une semaine plus tard pour la France...
Heureusement, Marie-Aude était là, et elle a eu je pense sa dose de nettoyage, babysittings, aménagement, déménagement...

Maintenant c'est à la fois bien loin (1 mois et demi s'est écoulé depuis), mais trés proche puisque en revenant nous redécouvrons notre nouvelle vie!

Le programme des visiteurs de 2012-2013 est complétement vide... Amis, vous pouvez vous lâcher! Nous vous attendons!


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Un autre point de vue: le déménagement France-Singapour vu par une nouvelle arrivante:
- Côté français 
- Côté Singapour

Un singapourien qui explique bien les dessous des mauvaises surprises de déménageurs:
http://www.moneysmart.sg/frugal-living/5-simple-ways-to-save-money-when-moving-house-in-singapore/